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Questions ouvertes et fermées pour les ECOS

Nouvelle technique à maîtriser pour les ECOS : question fermée vs. question ouverte. À l’instar des reformulations, elle est spécifiquement mentionnée dans les échelles ancrées disponible dans le vademecum des ECOS1.

Questions ouvertes 101

Il y a 2 types de questions : celles où on répond par “oui” ou “non”, et les autres. Les premières sont les questions fermées, les secondes les questions ouvertes2.

Questions fermées

Il s’agit donc de questions auxquelles la·le patient·e standardisé·e ou la·le professionnel·le de santé standardisé·e n’a d’autres choix que de répondre par “oui” ou par “non”. Par exemple, “est-ce que vous avez mal à la poitrine ?” ou “est-ce que tu as commencé une expansion volémique ?” sont des question fermées.

Questions ouvertes

Elles englobent tous les autres types de questions : “où avez-vous mal ?” ou “quelles mesures thérapeutiques as-tu entreprises ?” sont des exemples des questions ouvertes.

Quand les utiliser ?

Avec un·e patient·e standardisé·e

Dans la majorité des cas, il convient de commencer un interrogatoire avec des questions ouvertes. Cela permet de savoir vraiment pourquoi la·le patient·e consulte et de ramasser un maximum d’informations. Cela a aussi l’avantage de montrer à la·au patient·e que vous vous intéressez à ce qu’elle·il a à vous dire en lui donnant de l’espace pour vous en dire le plus possible.

Les questions fermées sont surtout utiles dans une deuxième partie quand vous voulez obtenir des informations précises sur certains points.

Par exemple, les questions ouvertes vous permettront de déterminer quels sont les symptômes qui gênent le malades, puis les questions fermées vous permettront de les caractériser systématiquement.

Dans certains cas, les formats peuvent s’entremêler. Pour obtenir une liste complète des antécédents, on peut poser des questions semies-ouvertes/fermées : après avoir utiliser une question ouverte large “est-ce que vous avez des soucis de santé ?” ou “est-ce que vous êtes suivi·e par un ou une médecin pour quelque chose ?”, on peut lister les appareils “pas de problème au cœur ? aux poumons ? aux reins ? au foie ? […]”.

Avec un·e professionnel·le de santé standardisé·e

Si les exemples de la section précédente se sont concentrés sur les patient·e·s standardisé·e·s, les mêmes remarques restent valables avec un·e professionnel·le de santé standardisé·e.

On peut prima facie penser que les questions ouvertes ont peu leur place dans la mesure où un·e collègue connaît a priori les éléments pertinents à vous fournir et qu’elle·il vous les donnera donc si cela est nécessaire. Toutefois, ce n’est pas toujours le cas : dans la situation d’une demande d’avis, c’est bien parce que la·le collègue ne connaît pas tout qu’elle·il vous consulte ; et dans le cadre des ECOS, l’objectif et de voir si vous savez aller chercher l’information (d’où les frustrations de certain·e·s étudiant·e·s devant des professionnel·le·s de santé standardisé·e·s particulièrement peu coopératif·ve·s).

Les pièges à éviter

L’écueil principal est de ne pas manier conjointement les deux types de questions.

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Ce qui semble coûter le plus cher est de se limiter aux questions fermées : cela ne veut pas dire qu'elles n'ont pas leur place dans une station d'ECOS pour autant !

Dans une station d’ECOS (et potentiellement dans la réalité véritable également), les questions fermées vous feront passer à côté d’informations que votre interlocuteur·rice ne vous fournira pas spontanément (puisque cela nécessiterait de vous couper pour apporter une information supplémentaire ou bien de ne pas répondre directement à la question). La tentation est pourtant grande de les utiliser puisque c’est souvent ce que l’on fait dans la vie de tous les jours où les gens avec qui l’on parle n’hésiteront pas ou peu à interpréter vos questions fermées comme des questions ouvertes (et donc répondre “oui, au ventre” ou lieu d’un austère “oui” à “est-ce que tu as mal ?”).

Le grand piège des questions ouvertes est de se retrouver face à une personne qui aime parler ou qui n’a pas un esprit de synthèse assez aiguisé à votre goût et donc de perdre du temps sur des informations que vous jugerez non pertinentes. C’est particulièrement compliqué parce que si l’on peut tenter d’interrompre le patient, c’est souvent puni par les grilles d’évaluation. Cela étant dit, le problème ne se pose généralement pas puisque (i) le script des patient·e·s standardisé·e·s et des professionnel·le·s de santé standardisé·e·s ne comportent pas suffisamment d’informations inutiles pour partir dans une direction trop mauvaise et (ii) ce sont justement des personnes standardisé·e·s, entraîné·e·s à répondre en accord avec le format d’évaluation des ECOS.

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Interrompre est un jeu risqué (ce qui ne veut pas dire que le pari est systématiquement parlant).

Au final

Manier les questions ouvertes et fermées n’est pas facile mais est essentiel pour amasser un maximum d’informations lors d’un échange.

  1. Vous pouvez pour le moment (février 2025) le trouver sur le site de l’UFR de médecine de l’université de Tours ou sinon avec Google et vademecum ECOS 

  2. #TBT