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Typologie des items du DFASM : une proposition

On classifie le plus souvent les items par matière puisque c’est de cette façon que l’on s’attaque au programme. Une fois une matière à travailler définie, il reste intéressant de classifier plus avant ses items afin de déterminer l’ordre dans lequel on les travaillera. Ce deuxième tri se fait souvent sur la base du sommaire du référentiel lié à la matière, sommaires qui reprennent souvent l’ordre numérique des items.

L’objectif de cette entrée est de proposer une autre méthode de tri intra-matière. Pour se faire, on va proposer une typologie des items basée sur la façon dont ils appréhendent la médecine.

Items maladies

La catégorie la plus fréquente d’items, c’est les items maladies. Comme leur nom l’indique, ils ne traitent que d’une seule maladie : sclérose en plaques (1041), tuberculose (159), hypertension artérielle (224), il y en a dans toutes les matières.

Ils couvrent souvent les mêmes éléments : épidémiologie, physiopathologie, sémiologie, examens complémentaires et traitement.

Ce sont les items les plus simples à aborder car ils ont souvent peu de pré-requis et peuvent donc être étudiés peu importe son avancée dans le programme. Les informations à acquérir étant tout le temps les mêmes, on avance en terrain connu.

Items symptômes

Une autre catégorie assez commune, c’est les items symptômes : hémorragie digestive (355), douleur thoraciqu (230), dyspnée (203).

Les éléments couverts peuvent différer mais il sera probablement questions de démarche diagnostique devant un point d’appel et de liste d’étiologies.

Ce sont des items particulièrement intéressant pour développer son raisonnement médical. Ils peuvent servir à la fois de point d’entrée dans une matière (pour en cerner son étendue) ou de porte de sortie (une fois que l’on connaît bien toutes les maladies pouvant donner ce symptôme).

Items catalogues

Les items catalogues sont au nombre de trois et sont parmi les plus craints : neuropathies périphériques (96), pneumopathies interstitielles diffuses (210), et néphropathies glomérulaires (261)…

Il s’agit d’items traitant d’une catégorie de maladies qui ont des présentations cliniques variées reliées par une atteinte caractéristiques. Le schéma de ces items est souvent le même : un examen complémentaire qui fait le diagnostic de la maladie, une série de lésions élémentaires à connaître, des sous-catégories basées sur des combinaisons de ces lésions élémentaires, et toute une série de causes à connaître2.

Ce sont des items souvent difficiles, mais qui peuvent s’aborder sereinement si l’on comprend bien l’examen complémentaire à la base de la définition de ces maladies.

Items doublons

Les items doublons sont à mon sens les plus frustrants du programme. Ils regroupent deux situations distinctes : quand un item existe en double car il relève de deux matières différentes (certaines items de santé publique et de thérapeutique partagent le même contenu…) et quand un même sujet est morcelé entre différents items (notamment en gynécologie avec le terrible trio ménorragies [35], aménorrhée [42], hémorragie génitale [43]).

Items autres

Et il faut bien une catégorie fourre-tout pour y ranger tous les items qui ne rentrent pas dans les cases sus-crées !

Ce sont souvent des items qui vont être délaissées car ils ne font pas assez médicaux (pas de maladies ou de symptômes abordées de façon évidente par exemple). Pour autant, depuis le renouvellement de conseil scientifique en médecine après le “fiasco” de 2017, les sujets du concours de l’internat font la part belle à ces items, qu’il ne faut donc pas négliger.

Au final

La typologie présentée dans cette entrée peut fournir quelques pistes pour déterminer un ordre dans lequel aborder les items d’une matière : une rapide lecture d’un item symptôme pour avoir un panorama de la matière, puis se concentrer sur les items maladies, s’attaquer ensuite aux épineux items catalogues, ne pas négliger les items autres, et enfin finir par les items symptômes.

  1. La numérotation des items est celle du programme en vigueur en mars 2025, c’est-à-dire celui de 2020 quelques fois mis à jour depuis. 

  2. Pour les neuropathies périphériques, l’examen clé est l’électro-neuro-myogramme ; pour les pneumopathies interstitielles diffuses, c’est le scanner thoracique ; pour les néphropathies glomérulaires, c’est la biopsie rénale. L’apprentissage des lésions élémentaires est souvent laborieux, mais une fois fait, ces items se limitent à un jeu de légo : construire différentes maladies avec les mêmes briques.