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Période de révisions des ECOS : quelques pistes pour l'aborder

Cette entrée est le pendant ECOS d’une entrée similaire sur la période de révisions des EDN.

La période de révisions des ECOS a cela de particulier qu’elle est très courte : dans mon UFR, on ne disposait que d’un peu plus de deux semaines1. Si revoir exhaustivement tout le programme des EDN était déjà très difficile (tant et si bien que ce n’est sûrement pas un objectif réaliste), revoir celui des ECOS est impossible.

Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a rien à faire sur cette période et qu’on ne peut pas réfléchir à comment l’occuper au mieux !

Se fixer des objectifs

Comme pour toute bonne période de révisions, il faut se fixer des objectifs ! Le premier d’entre eux reste l’objectif de classement : vous n’allez pas mettre la même intensité de travail si votre couple ville-spécialité vous impose un classement à trois (voire deux) chiffres. Cela étant dit, dans la mesure où la période de révision des ECOS est très courte (de l’ordre de 2-3 semaines), il n’est pas certain que cet objectif de classement impacte fortement votre planning.

Objectifs de révisions

Connaissances théoriques

L’exhaustivité étant impossible compte tenu de la contrainte de temps, il vous faudra trouver un moyen de sélectionner ce que vous souhaitez revoir. Schématiquement, il y a deux possibilités opposées.

Premièrement, on peut adopter une stratégie consistant à revoir très superficiellement le maximum de SDD possible. On peut par exemple se contenter de relire les attendus d’apprentissage de toutes les SDD. Cela peut suffire à se remettre en tête tous les points importants et éventuellement de passer un peu plus de temps sur des attendus d’apprentissage qui posent plus problème.

L’autre stratégie consiste à sélectionner un nombre réduit2 de SDD et de les travailler de façon approfondie. Le choix peut être guidé par vos difficultés ou par des listes de SDD tombables par exemple. En revanche, il peut difficilement être guidé par vos objectifs de spécialités de par la façon dont sont coefficientées les épreuves pour les ECOS3.

Entre ces deux extrêmes, vous trouverez probablement votre formule magique.

C’est toujours une bonne idée de relire votre carnet des erreurs si vous en avez un.

Entraînement

Pour une épreuve au format aussi stéréotypé que les ECOS, les entraînements de dernière semaine ne sont pas à négliger. C’est notamment le moment de peaufiner vos gimmicks verbaux et d’enchaîner vos ultimes stations.

Idéalement, ces entraînements sont à faire à plusieurs. Cependant, pour augmenter le volume, vous pouvez aussi faire des stations seul·e. Vous n’aurez en effet pas manqué de remarquer que beaucoup de stations avec PS ou PSS ne nécessitent en réalité pas d’acteur·rice tant leur script sont pauvres ou inutiles au déroulé de la station. Et de toute façon beaucoup de stations sont sans PS ni PSS. Bref, tirez parti de cet état de fait pour réviser en solo ! Lisez le sujet, prenez 2-3 minutes pour réfléchir à ce que vous diriez, et puis regardez la correction : ce n’est clairement pas un entraînement très écologique mais cela permet d’enchaîner un gros volume de station (c’est le pendant “entraînement” de la stratégie de révision superficielle des SDD).

Vous pouvez essayer de programmer avec vos camarades un moment dédié de la journée pour enchaîner une ou deux stations à plusieurs. Cela permet de ritualiser le moment. Si vos emplois du temps sont plus fluctuants, profiter de la fin d’une session pour confirmer et planifier les deux suivantes ! Un rythme quotidien semble adapté pour développer au maximum vos réflexes ECOS.

Se garder du temps

Enfin, voire surtout, il faut se ménager du temps libre pour arriver reposer à l’épreuve. Compte tenu de la durée de la période, il ne m’est pas très clair si l’utilité de ces ultimes révisions est réellement de développer ses connaissances ou bien plutôt de se rassurer avant l’épreuve. Dans la deuxième optique, il est encore plus crucial de ne pas s’épuiser avant les deux longs jours d’épreuve (et d’attente) qui sont devant vous. Cela peut sonner creux (ou, pire, un passage obligé de tout contenu donnant des conseils d’organisation pour se dédouaner des mauvaises interprétation des dits conseils), mais c’est vraiment capital !

Proposition

Pour apporter un peu d’épaisseur à cette maigre entrée, je conclue en vous présentant brièvement la méthode que j’ai adoptée pour ma période de révisions. Je ne sais pas à quel point elle a été déterminante pour mon résultat final, mais si c’était à refaire, je referai très certainement pareil.

Révisions théoriques vitesse grand V

J’ai profité des un-peu-plus-de-deux semaines de révision pour relire les attendus d’apprentissage de toutes les SDD. Cela en faisait une vingtaine par jour, ce qui était tout à fait gérable : relire une liste à puce d’une dizaine d’éléments ne prend guère plus de 5 minutes. Je passais particulièrement du temps sur les attendus que j’avais relevé comme étant “surprenants ou importants”4.

Je relisais quotidiennement mon carnet des erreurs version ECOS tout en continuant à l’alimenter.

Entraînements

Après chaque lecture des attendus d’une SDD, je faisais les entraînements correspondant dans les livres de la collection Martingale coordonnée par Anne Charon. L’idée n’était pas de les faire en conditions réelles, ni d’avoir un entraînement type concours5, mais simplement de mettre en pratique ce que je venais de lire. Après une lecture rapide du sujet, je me prenais 2 à 3 minutes pour réfléchir à ce que je dirais, puis je comparais à la correction. Une telle façon de procéder ne permet pas de s’évaluer objectivement mais cela permet de s’entraîner à réfléchir très vite à ce que l’on voudrait développer sur une station.

Je faisais également quotidiennement 2 stations avec une amie en appel vidéo. On faisait l’effort de chercher des stations de qualité et tombables dans les différentes sources à notre disposition.

Ultimes moments

Pour le dernier week-end, à l’instar des EDN, je n’ai quasi rien fait6 et je me suis détendu en famille et entre ami·e·s.

Au final

La période de révisions des ECOS est très courte. Cela ne constitue en rien un signe d’alarme. J’espère vous avoir montré dans cette entrée que l’on peut l’aborder calmement et avec méthodologie pour consolider et renforcer ses acquis et sa méthode avant l’échéance. Courage, c’est la dernière épreuve de votre vie7.

  1. Je ne sais pas s’il en est de même partout. Je sais que pour les EDN, la période est officiellement la même partout. Je suppose qu’il en va de même pour les ECOS. 

  2. Ce nombre étant à déterminer de la même façon que pour toute confection de programme

  3. Aux EDN, les coefficients correspondent grosso modo aux items : si une question porte sur un scanner cérébral, ça sera coefficienté pour le classement du groupe de spécialité Chirurgie 1 et Psychiatrie-Neurologie-MPR (parce que c’est une question qui se rapporte très probablement à un item de neurologie ou neurochirurgie). Aux ECOS, si une station demande d’interpréter un scanner cérébral, elle serait coefficientée pour les classements des groupes de spécialité Chirurgie 1, Chirurgie 2, Médecine d’investigation 1 et Médecine d’investigation 2 (parce que c’est une station qui aura probablement pour domaine de compétence Iconographie, domaine qui a été choisi pour les 4 groupes sus-cités). On comprend vite qu’il est difficile de cibler des SDD en particulier puisque les attendus d’apprentissage en lien avec l’imagerie sont disséminés dans tout le programme ! 

  4. J’entends par là des attendus si spécifiques qu’il semble inévitable qu’ils se retrouvent sur une grille si la SDD venait à tomber. Par exemple pour la SDD 116 Anxiété, on a “Prévenir le mésusage de benzodiazépines”. 

  5. Non pas que les stations de ces livres ne le soient pas. Je n’ai à vrai dire pas vraiment d’avis sur la question dans la mesure où je ne les ai pas utilisés avec cette optique en tête. Je n’ai aucun lien d’intérêt avec cette collection. Le choix s’est fait parce que (i) toutes les SDD étaient traitées, (ii) qu’elles étaient “facile d’accès” (toute regroupées dans un même livre), et enfin (iii) les ressources n’étaient pas légion à l’époque. Si c’était à refaire aujourd’hui, mon choix serait sûrement différent vu la multiplication des ressources. 

  6. Si ce n’est aller dans un restaurant où j’ai attrapé une bonne vieille toxi-infection alimentaire qui m’a accompagné pendant les épreuves héhé. 

  7. Enfin, si on oublie les partiels que proposent de plus en plus de DES…