📅 03 May 2025
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ECOS
methodologie
teaching
Le but de cette entrée est de décrire le déroulement de ce qu’ont été les ECOS nationaux quand je les ai passés en mai 2024 et de donner quelques conseils que j’ai ou aurais aimé appliqués pour mieux les vivre. Cela s’applique donc surtout à l’organisation d’Université Paris Cité mais j’ai cru comprendre qu’il s’agissait à peu près de la même partout.
Le message que j’espère transmettre est qu’il n’y a rien de spécifique aux ECOS nationaux1 : vous avez déjà rencontré la plupart des moments qui vous attendent. Ils seront sûrement plus longs et peut-être plus intenses pour ces ECOS, mais ce n’est rien d’inconnu.
Les ECOS nationaux sont un oral très particulier dans l’écosystème de l’enseignement supérieur français puisque tou·te·s les étudiant·e·s composent sur les mêmes sujets ! Les capacités spatiales, RH et financières des universités étant ce qu’elles sont, il n’est pas envisageable que tout le monde passent en même temps. Les étudiant·e·s passent donc les un·e·s à la suite des autres. Un ambitieux système a été mis en place pour empêcher la communication entre des étudiant·e·s qui seraient déjà passé·e·s et d’autres qui patientent encore.
Les promotions sont donc séparées en deux : une moitié qui composent le matin et une autre l’après-midi. Les étudiant·e·s du matin ne peuvent sortir de l’enceinte de l’université que lorsque celles·ceux de l’après-midi sont tou·te·s rentré·e·s.
À votre arrivée, on vous demandera certainement de mettre en consigne vos téléphones portables (seul matériel avec connexion sans fil que vous êtes censé·e·s être autorisé·e·s à amener avec vous).
Une fois cela fait, les étudiant·e·s sont dirigé·e·s vers un ou plusieurs amphithéâtres dit d’attente. Dans mon UFR, on nous envoyait d’abord dans l’amphithéâtre dit de rétention où nous posions nos affaires avant d’aller dans l’amphithéâtre d’attente2. Nous y restions jusqu’à ce que soit à notre tour de composer.
On nous guidait ensuite vers les 5 salles où nous faisions les stations de la journée.
Une fois passé·e, nous revenions vers l’amphithéâtre de rétention retrouver nos affaires. Pour celles·ceux du matin, il fallait y patienter jusqu’à ce que les étudiant·e·s de l’après-midi soit dans leur amphithéâtre d’attente. Pour celles·ceux de l’après-midi, il était possible de partir directement.
L’ordre matin/après-midi était alterné dans mon UFR : il n’y avait donc qu’une seule des deux journées où il fallait patienter dans l’amphithéâtre de rétention.
Les demies-promotions sont séparées en un certain nombre de groupes qui seront appelés pour passer dans l’ordre croissant le premier jour et l’ordre décroissant le deuxième jour. Cela veut dire que vous pouvez potentiellement attendre jusqu’à 4 heures dans un des amphithéâtres avant de passer (ou partir) !
Il est possible que des activités vous soient proposées dans l’un ou l’autre des amphithéâtres. Nous avions accès à des coloriages, sudoku et mots croisés dans l’amphithéâtre d’attente et une diffusion de film ou série dans l’amphithéâtre de rétention.
Ce qui marque l’organisation de ces journées, c’est vraiment l’attente très longue, dans un des deux amphithéâtres…
L’amphi d’attente a cela de très particulier que vous y allez y passer potentiellement beaucoup de temps : voyez ça comme le moment où vous patientiez debout devant votre tablette avant une épreuve des EDN.
Si votre UFR vous propose des jeux à faire, attention aux pseudo-obsessions pseudo-compulsions (“si je finis pas ce sudoku, je vais rater les ECOS”)… Cela doit rester une occasion de se détendre ou au moins de passer le temps.
Avant vos partiels, vous aimiez peut-être réviser vos cours (ou vous évitiez cela à tout prix), vous restiez proches de vos amis (que vous détestiez les personnes angoissées). Il faudra gérer les mêmes moments avant les ECOS.
Difficile de ne pas enchaîner les platitudes pour cette partie mais allons-y !
Retenez bien que chaque station est indépendante. Si vous en ratez une, ce n’est pas grave (tout le monde rate des stations) : trouvez un moyen de faire le vide dans votre tête pendant la courte pause et repartez déterminé·e pour la suivante !
Il n’y a presque rien de pire que de faire un hors-sujet : cela énerve les examinateur·rice·s, et surtout cela vous fait perdre du temps. Lisez donc attentivement ce qu’il faut faire et avec encore plus d’attention ce qu’il ne faut pas faire.
Sous le coup de l’émotion, un plan bien rodé élaboré devant la salle peut voler en éclat : utilisez donc le brouillon à l’intérieur de la salle3. Idem si un point vous vient de façon fulgurante à l’esprit au mauvais moment : notez le sur le brouillon.
Si vous avez l’habitude de finir les épreuves en avance, je pense que vous savez très bien ce qui vous attend et que vous avez l’habitude de gérer.
Sinon, vous allez découvrir un autre type d’attente que celui de la pré-épreuve. La pression retombe (mais pas totalement puisqu’il faut y revenir le lendemain [ne criez donc pas victoire trop vite]). Mais vous êtes coincés à ne pas savoir quoi faire.
Comme après vos partiels, peut-être aimez-vous débriefer les épreuves avec vos camarades, peut-être que vous voulez les oublier le plus vite possible. Faites comme vous en avez l’habitude.
L’amphi d’attente est une version dilatée de la phase debout devant sa tablette avant les EDN. Les stations d’ECOS sont autant de DP indépendants les uns des autres. L’amphi de rétention n’est qu’une devanture de fac après les partiels où vous êtes obligé·e·s de rester. Bref vous connaissez toutes les scènes du film dont vous allez être l’acteur·rice principal·e le jour J.
L’enjeu est de taille mais il n’y aura pas de surprise autre que le contenu des sujets.
En conséquence, l’entrée pourra peut-être paraître comme un nothing burger aux yeux de certain·e·s. J’en suis vraiment désolé, j’essaye le plus souvent d’éviter à tout prix de tomber dans ce travers… ↩
Il est possible que je confonde avec les ECOS facultaires et qu’il n’y ait pas eu de passage vers l’amphithéâtre de rétention le jour J. ↩
Cela étant dit, si vous avez l’habitude de ne pas l’utiliser (ou plutôt que vous n’avez pas l’habitude de l’utiliser), ne soyez pas trop innovant·e le jour J… ↩