Posted on 03 May 2024 — Updated on 06 Jun 2024
Voici ici une entrée donnant quelques conseils pour préparer au mieux l’épreuve de LCA.
Avant de vous lancer dans la lecture, vous pouvez trouver télécharger ci-dessous un deck qui reprend une bonne partie du programme de LCA !
L’épreuve de LCA dure 3 h et comporte 2 articles :
Ainsi aux EDN d’octobre 2023, il y a eu un article sur le lien entre statines et mortalité chez les patient·e·s BPCO, et un article sur les antibiotique vs. la chirurgie dans l’appendicite.
Il y a entre 13 et 17 questions, des QRM ou des QRU, et donc aucune innovation docimologique type QRP, QROC, ou zones à pointer. Les questions de LCA ne sont techniquement ni de rang A ni de rang B : elles sont pondérées doubles pour tous les groupes de DES. Au total, la LCA vaut pour environ 20% de note finale1.
Les questions d’une épreuve de LCA portent souvent sur les mêmes thématiques :
Il est bien sûr compliqué de dresser une typologie parfaite des questions de LCA. Le point le plus important est la tendance depuis quelques sessions à poser des questions qui demandent d’avoir pleinement compris l’article et saisi ses limites.
Il existe beaucoup de sources différentes pour apprendre les rudiments de LCA. Si comme dans toutes les matières c’est l’entraînement qui vous fera peut-être le plus progresser, en LCA c’est aussi l’entraînement qui vous permettra d’apprendre votre cours. En effet, il existe beaucoup de subtilités (sur les propriétés des différents types de randomisation, divers biais) qui ne sont pas vraiment abordées dans les sources usuelles mais que vous finirez par rencontrer à un moment ou un autre au fil de vos entraînements. Le message est donc que la source initiale importe relativement peu et que c’est l’entraînement qui fera la différence.
Ci-dessous vous trouverez une rapide liste (ou plutôt une typologie) des sources que je connais. Je n’ai à ce jour aucun lien avec les auteurs ou éditeurs de ces ouvrages. Je n’ai pas non plus d’avis sur lequel serait le meilleur, comme le paragraphe précédent l’esquisse, je ne pense pas que cela fasse une grande différence de toute façon.
Deux items au programme du 2e cycle couvre l’essentiel des points à savoir. Il s’agit des items 20 Méthodologie de la recherche en santé3 et 323 Analyser et utiliser les résultats des études cliniques dans la perspective du bon usage - analyse critique, recherche clinique et niveaux de preuve 4.
Cela peut être une bonne base, qu’il s’agisse de la fiche LiSA ou des référentiels papiers correspondants (santé publique ou thérapeutique).
Il est probable que votre UFR dispense des cours théoriques en lien avec la LCA. Peut-être même qu’elle rédige un polycopié. C’est le cas des anciennes UFR de médecine de l’université Paris Descartes, Paris Diderot et l’actuelle de Sorbonne Université. Je ne sais pas si c’est légal ou pas, mais ils tournent assez facilement sur les groupes Facebook d’étudiant·e·s en médecine.
Le collège des universitaires des enseignants en santé publique a rédigé un référentiel dédié à la LCA dont les différentes éditions tournent autour de Maîtriser la LCA en anglais.
Hervé Devilliers, un PU-PH de thérapeutique de l’UFR de médecine de Dijon, a rédigé un livre de fiches dont les éditions sont des variantes de La LCA en anglais facile aux EDN.
L’équipe enseignante en santé publique de l’UFR de médecine d’Université Paris-Saclay5 s’est associée avec Anne Charon, la directrice de collection La Martingale pour rédiger un livre de cours.
Il existe tout un tas d’autres livres de cours de LCA que vous trouverez sans grande difficulté dans le rayon correspondant de votre BU ou sur internet.
Les sources d’entraînement se décompose grosso modo de la même façon que les sources de cours. Il est important de noter que très peu sont pour l’instant au même format que les EDN. En effet la typologie des questions que l’on a établi au début de cette entrée est assez récente et peu de ressources ont su et pu s’adapter. Cela étant dit, ce n’est pas un problème car les entraînements n’ont pas toujours besoin d’être “type concours” pour être néanmoins utile.
Celui que j’affectionne tout particulièrement est rédigé par le collège universitaire des enseignants en santé publique. Il a la particularité d’être organisé par type d’études ! Les corrections sont détaillées et permettent d’approfondir le cours. À noter que les sujets sont rarement type concours mais ont davantage une visée pédagogiques. Autrement dit, il y a parfois des questions un peu obvious pour être bien sûr d’assimiler toutes les notions.
Il y a sûrement des partiels de LCA dans votre cursus et donc des annales.
Cette banque alimentée par les partiels de différentes facultés constituent un sacré filon de sujet gratuits.
Une source de choix auquel rien ne ressemble. Il convient de ne pas se griller toutes les annales trop vite. Vous aurez sûrement envie d’en avoir quelques unes d’inédite pour la période de révision des EDN. Il y a donc un compromis pas facile à trouver qui admet de nombreuses réponses. Une solution est de regarder 2-3 épreuves à la fin de sa 4e année quand on a déjà un peu de bouteille en LCA ou du moins une bonne idée du contenu du cours et quelques entraînements derrière soit.
À quel rythme s’entraîner en LCA ? C’est une grande question avec tout plein de bonnes réponses. Pour trouver la vôtre, il faut déjà avoir une idée des contraintes que votre UFR mettra sur cette matière : certaines stratégies seront impossibles à mettre en œuvre si vous avez un partiel de LCA tous les 3 mois. Ci-dessous quelques idées pour trouver votre rythme.
Le plus classique mais pas forcément le plus simple à tenir, c’est de sanctuariser un créneau dans la semaine pour faire un ou deux sujets. Le week-end est souvent cité comme moment opportun, cela permet de se donner bonne conscience en révisant une matière où l’on est un peu plus actif que dans les autres. Cependant, ce n’est pas toujours facile d’être régulier·ère : comme toujours avec les plannings, ce n’est pas grave de ne pas les suivre à 100%. L’important c’est qu’ils servent de guide pour structurer votre temps et vous alléger l’esprit à ne pas avoir à vous demander ce que vous allez faire de votre temps de travail.
Une autre option est de se caler des petites sessions intensives en fin de trimestre/semestre. Cela permet de grouper l’entraînement sur une période où le besoin de travailler les items se fait moins pressant pour pouvoir se consacrer à ces derniers à 100% pendant les trimestres/semestres. L’inconvénient principal de cette option est de ne pas avoir d’entraînement en continu et donc risqué de perdre ses acquis entre les sessions intensives.
Pendant la période de révision des EDN, il est sûrement utile d’être plus régulier dans ses entraînements de LCA et d’en faire plus souvent.
Il est sûrement optimal de se choisir un ou plusieurs moments dans la semaine dédiés à la LCA, que ce soit pour revoir le cours ou surtout faire des sujets d’entraînements.
C’est aussi enfin le moment de dégainer ses dernières cartouches et faire les annales non faites jusqu’alors. On peut toujours s’en garder quelques unes sous le coude pour reproduire des sessions entières du concours. Pour le reste, on pourra se les caler dans les moments prévus à cet effet. Néanmoins, les autres sources d’entraînements précédemment citées ne perdent pas leur intérêt et vous permettront de cibler certains types d’articles et peut-être découvrir des derniers points de cours.
La LCA est une matière souvent considérée comme à part. À part parce que les QCM au concours sont souvent ambigus pour celle·celui qui essaie d’y répondre. À part également parce que pour elle plus que pour toute autre matière, il n’y a pas de référentiels canoniques et encore moins opposables6. À part enfin parce que l’entraînement doit s’étaler sur tout l’externat et que le cours seul ne pourra vous y préparer.
Cela étant dit, et parfois loin des mythes qui circulent autour de cette matière, un travail régulier et une bonne méthode vous donneront toutes les clés pour réussir cette épreuve !
Compte tenu du fait que (i) le nombre de questions par unité de composition peut varier et que (ii) le nombre de questions de rang B peut varier d’un groupe de DES à l’autre, il n’est pas possible de dire précisément combien la LCA vaut dans la note finale. On voit souvent passer des chiffres entre 15 et 20%. ↩
Il semble donc plus prudent de lire l’entièreté de l’article avant de se lancer dans les questions. ↩
Il y a fort à parier que le lien se casse à plus ou moins courte échéance, l’URL du LiSA changeant fréquemment. Si le lien est KO, sachez qu’il s’agissait d’un renvoi vers les pages correspondantes du LiSA. ↩
Fait amusant : pas mal d’items qui couvre les thèmes de la recherche et la réglementation en santé sont en double dans le programme. Dans les numéros en 300, se trouve la version faite par les enseignant·e·s de thérapeutique. Dans les items en 0 se trouve celle des enseignant·e·s en santé publique. ↩
L’Université Paris Saclay n’est ni une université, ni à Paris, ni à Saclay. C’est un établissement expérimental public à caractère scientifique, culturel et professionnel domicilié à Gif-sur-Yvette ↩
Comme esquissé dans cette entrée et celle-ci, il n’y a de toute façon aucun référentiel opposable. ↩